29/06/2008

Budapest, Kracow, Poznan et Berlin

Budapest :
En quittant la Roumanie, mon objectif est de retrouver une amie, Agata, en Pologne. Pour y aller, le plus simple est de passer par la Hongrie : de Budapest, des trains partent régulièrement pour Kracow. L'occasion fait le larron, j'en profite donc pour me poser trois jours à la découverte de cette capitale. Conclusion : Budapest c'est grand, j'aurai marché sans arrêt mais je n'aurai fait que le ''minimum touristique'', mais vous savez que le label ''touristique'' n'est pour moi loin d'être la plus grande des priorités... et marcher m'a suffi à découvrir l'architecture impressionnante et massive de cette ville. A noter, l'incroyable : rentrant dans l'opéra, je tombe, au milieu de la foule et en plein milieu de l'Europe et de ses 250 millions d'habitants, sur un pote de lycée ! Il s'appelle Eric et est ici avec son amie Céline depuis deux mois pour ses études. Dans quelques jours il repart en France, mais avant il prendra le temps de m'emmener visiter l'immanquable (et pourtant plus rarement cité dans les guides touristiques... une honte !), la maison du vin hongrois. C'est donc autour d'une dégustation de vin que je fêterai cette rencontre mémorable.
Kracow :
J'y arrive par le train et j'y fais un passage bref. Juste de quoi apprécier sa grande place centrale, et son remarquable jardin circulaire qui entoure la ville. Kracow est une charmante ville de Pologne qui vaut sa réputation.
Poznan :
Mais le plus important ce passe à Poznan, où je retrouve Agata, une amie que j'ai rencontrée lors de mon S.V.E (Service Volontaire Européen) en Espagne. Décidé depuis le début de ce voyage, il y a 9 mois, cette rencontre est l'occasion de se revoir après plus de deux ans. Son accueil est royal et elle m'emmène à la découverte de cette ville estudiantine : des lieux importants aux bars à ne pas manquer, de soirée théatre aux soirées entre amis. C'est simple, mais ça fait du bien d'être dans une ambiance familière.

Berlin :
Agata est en pleine rédaction de son mémoire de fin d'étude, et ma route doit continuer. Je pars donc pour Berlin en Allemagne, pays avec lequel nous avons des liens forts mais que je connais très mal. Dans les esprits, l'Allemagne reste notre ennemi de la seconde guerre mondiale, ou notre grand associé de la construction européenne. La seconde guerre mondiale n'est qu'une partie de l'histoire, et si l'holocaust doit faire partie de notre mémoire, il n'en a pas l'exclusivité (1). Quant à l'Union Européenne (l'U.E) , on a vu par l'exemple de la Roumanie qu'elle est malheureusement bien plus efficace sur le versant économique que sur celui du social, et dans le même genre on pourrait critiquer sa compétence à communiquer (2) : souvenons-nous du traité constitutionnel qui devait être un texte fondateur mais qui était totalement abscons et dont l'U.E n'a pas pris la peine de présenter honnêtement, clairement et de manière largement diffusée, les changements qu'il proposait (minimum indispensable pour qu'une personne puisse faire son choix sur un sujet, et donc dans un système qui se veut être démocratique).
L'Allemagne est donc avant-tout une nation, et Berlin, sa capitale. Nation connue de réputation pour ses valeurs démocratiques, pour son haut niveau de vie et pour son haut degré de développement ; et capitale qui, en dix jours passés là-bas, m'a paru être à la mesure de cette réputation. En vrac :
- Communication démocratique : le Reichstag, le bâtiment du Parlement, est ouvert gratuitement au public, et à l'entrée, on vous fournit une brochure instructive (3) sur le fonctionnement de cette institution
- Respect : des spots télévisés aux affiches publicitaires d'incitation à la non-violence, du respect du piéton par les voitures, à l'amabilité des passants pour les touristes
- Tolérance : dans le grand parc central Tiergarten, une zone nudiste est tolérée
- Qualité des transports urbains : très bons transports en commun, très grand réseau de pistes cyclables
- Développement architecturale du centre ville : mélange de bâtiments d'architecture moderne et de structures anciennes rénovées aérée de nombreux parcs.
- Trés grande activité culturelle : prestigieux musées, grands opéras et salles de concert, nombreux théatres
- Promotion et utilisation de technologies écologiques : éolienne, économie d'énergie, recyclage, etc
Mais l'Allemagne ce n'est pas Berlin, et cette ville est immense (sept fois la surface de Paris et plus grande que New-York...), ce n'est pas en si peu de temps qu'on se fait une opinion objective sur une si grande cité ni sur une nation. Alors il ne vous reste plus qu'à aller y faire un tour pour vous faire votre avis... et on en reparle bientot autour d'un café !
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(1) Sur ce sujet d'actualité lire le passionnant article '' Trop de Shoah tue la Shoah'' de Tony Judt dans le Monde Diplomatique du mois de Juin 2008.
(2) Ce qui ne veut pas dire que je suis anti Union Européenne, mais je pense que peu est fait là où l'on devrait en faire beaucoup. Je dois aussi remarquer certains aspects positifs : par exemple, l'entrée de nouveaux pays dans l'Union est soumise à des conditions d'un haut niveau social, dans cette démarche les pays intéressés font donc souvent de grande progression en la matière.
(3) Juste quelques petites phrases sont critiquables et à mon avis superflues, par exemple en page 2 : ''La publicité est indispensable à la démocratie comme l'air que nous respirons''...

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